
Les maux de grossesse : Premier trimestre
Nausées, fatigue intense, augmentation du volume de la poitrine… Voici quelques-uns des maux qui peuvent être ressentis en début de grossesse. Si certaines femmes doivent attendre d’avoir un test positif pour croire à leur grossesse, d’autres, alertées par ces symptômes, peuvent repérer leur grossesse avant même de constater leur retard de règles. Quel sont ces symptômes et comment mieux vivre avec ? C’est ce que l’on vous propose de découvrir dans cet article.
Maux de grossesse : nausées et vomissements
Les nausées et les vomissements sont fréquents jusqu’à la fin du troisième mois de grossesse. Cet arrêt correspond à l’arrêt de la production de l’hormone béta-HCG (dont la production est variable selon les femmes), ce qui correspond au moment où le placenta prend le relais pour la production de progestérone.
Aussi désagréables soient-ils, les nausées et les vomissements sont un signe que la grossesse se déroule plutôt bien.
Quelques conseils en cas de nausées et/ou vomissement :
– Manger avant de se lever le matin
– Fractionner ses repas
– Manger doucement
– Manger plutôt des aliments légers et éviter les aliments et plats odorants
– Consommer du gingembre qui a des vertus antiémétiques
Si besoin, on pourra se faire aider par l’homéopathie ou encore l’acupuncture. Dans certains cas, la sage-femme ou le médecin peuvent également prescrire des médicaments.
Le plus souvent, ces nausées et vomissements disparaissent vers le quatrième mois de grossesse mais peuvent revenir dans quelques cas au troisième trimestre.
Il existe également un cas spécifique, celui de l’hyperémèse gravidique. Il s’agit d’une forme sévère, et rare, de nausées et de vomissements entraînant notamment une perte de poids. L’hyperémèse gravidique peut parfois nécessiter une hospitalisation. L’objectif de celle-ci ? Éviter toute stimulation (odeur, bruit, lumière…). Dans certain cas, il y a également la mise en place d’une perfusion pour assurer l’état générale de la femme enceinte. Kate Middleton fait partie des femmes ayant débuté ses grossesses avec ce problème d’hyperémèse gravidique.
Maux de grossesse : fatigue intense
La fatigue intense que l’on peut ressentir en début de grossesse est notamment due à la production d’hormone comme la progestérone. Cette dernière participe à l’épaississement de la paroi utérine et permet ainsi une meilleure implantation de la grossesse.
La fatigue peut également avoir pour origine la diminution des apports alimentaires, du fait des nausées et des vomissements. D’autres facteurs comme la mauvaise qualité du sommeil, l’émotion, l’anxiété, l’insuffisance en fer ou encore la diminution de caféine, peuvent participer à cette sensation de grande fatigue.
Que faire pour lutter contre cette fatigue intense ?
- Savoir se reposer dès que l’on peut.
- Adapter son alimentation
- Veiller à sa supplémentation en fer
Maux de grossesse : augmentation du volume de la poitrine
Cette augmentation du volume de la poitrine est due aux hormones : œstrogènes et progestérones. Ces deux hormones sont produites en grande quantité en début de grossesse. Elles participent à l’augmentation du volume de la graisse et de la glande mammaire.
Cette augmentation du volume de la poitrine peut être l’un des premiers signes de l’annonce de la grossesse (avant même le retard de règles, mais attention à ne pas confondre avec un syndrome prémenstruel : il doit être associé avec un doute de grossesse).
Que faire quand cette augmentation du volume mammaire est douloureuse ?
- Porter un soutien-gorge confortable et garantissant un bon maintien
- Hydrater sa peau pour prévenir les éventuelles vergetures et préserver l’élasticité de la peau
- Réaliser des douches froides pour soulager la sensation de lourdeur
- Pratiquer des exercices pour muscler ses pectoraux.
Maux de grossesse : changement d’humeur
Les hormones œstrogène et progestérone sont en plein essor au début de la grossesse. Elles entraînent notamment des variations d’humeur, comme celles que l’on peut rencontrer à la puberté ou avant les règles par exemple. Elles viennent souvent renforcer nos émotions.
Il est important pendant la grossesse de le savoir et d’accueillir ces émotions. L’entourage se doit de comprendre ces changements d’humeur au même titre que les nausées ou vomissements.
La conclusion de Babeth est la suivante : le temps de la grossesse, c’est comme le temps de l’adolescence.
Pendant l’adolescence, on passe d’un corps d’enfant à un corps d’adulte. Nos pensées d’enfants se transforment en pensées d’adultes. Cette période d’adolescence s’étale sur plusieurs années !
Pendant la grossesse, en neuf mois, on passe d’un corps de femme à un corps de mère. Ce changement corporel s’accompagne d’un changement psychique de « Je ne peux penser qu’à moi » à « Je pense à quelqu’un d’autre que moi-même »
Nos hormones, notre corps, nos pensées, nos émotions, vivent des tourbillons mais on sait qu’on pourra les vivre comme à l’adolescence : chacun à sa manière, sans jugement, ni pour soi-même, ni de la part des autres
Et si à l’adolescence il est difficile d’en parler, pendant la grossesse, on peut faire appel à sa sage-femme qui pourra nous rassurer ou nous orienter en fonction de nos besoins.
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En attendant de vous retrouver,
À votre bon sens,
Babeth (consultante sage-femme) & Étiennette (rédactrice)
